Forum du 1er Emploi 13ème Edition Discours lu par M. Mansour SY, Ministre du travail et chargé des relations avec les organisations professionnelles et institutions

Forum du 1er Emploi 13ème Edition Discours lu par M. Mansour SY, Ministre du travail et chargé des relations avec les organisations professionnelles et institutions
  • Mesdames, Messieurs les Ministres,
  • Monsieur le Président du Mouvement des Entreprises du Sénégal – MEDS,
  • Mesdames Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique,
  • Mesdames, Messieurs Les Présidents des Organisations Professionnelles et Patronales,
  • Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux et Nationaux,
  • Mesdames, Messieurs les Secrétaires Généraux de Centrales Syndicales
  • Mesdames, Messieurs les Chefs d’Entreprises,
  • Mesdames, Messieurs les Invités,
  • Chers jeunes Compatriotes,

C’est avec un réel plaisir que je viens présider aujourd’hui, la cérémonie d’ouverture de la treizième édition du Forum du premier emploi qui constitue, à coté de la Semaine Nationale de l’Emploi, un des événements promotionnels les plus importants que compte notre pays en faveur de l’emploi des jeunes.

Mon plaisir est d’autant plus grand que cette cérémonie me permet de rencontrer des milliers de jeunes pour leur délivrer un message d’espoir, d’optimisme et d’expérience.

 

 

Je voudrais dire à la jeunesse sénégalaise que le Gouvernement est conscient de leur situation et place la lutte contre le chômage au rang de priorité nationale.

L’intérêt que le Président de la République et mon gouvernement porte à la jeunesse, la jeunesse de notre pays, est sans limite.

Mesdames, Messieurs,

Comme vous le savez, le Sénégal, à l’instar de tous les pays en développement est confronté à un chômage et un sous-emploi qui constituent aujourd’hui une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics et la nation sénégalaise toute entière.

Si cette situation n’épargne aucune catégorie socio – professionnelle, il reste établi qu’elle se pose avec beaucoup plus d’acuité aux  primo – demandeurs d’emploi, c’est à dire aux nouveaux diplômés, sans expérience professionnelle, qui arrivent sur le marché du travail ; les jeunes diplômes qui, durant tout leur cursus, n’ont eu pour rêve que servir leur pays et participer à l’effort commun de développement national.

Sur le chemin qui mène au premier emploi, cette catégorie de demandeurs rencontre d’énormes difficultés, parmi lesquelles, nous pouvons citer :

La raréfaction de l’emploi

L’inadéquation entre la formation et l’emploi

Le manque d’informations

Entre autres difficultés…

Mesdames, Messieurs,

Cet évènement est d’importance parce que la question de l’emploi est devenue aujourd’hui, un enjeu national compte tenu de l’ampleur du chômage qui est estimée, dans notre pays, à 13% par l’Agence Nationale de la Statistique et du développement (ANSD).

Cette situation doit être renversée et l’événement qui nous réunit aujourd’hui est, sans nul doute, une démonstration de la mobilisation croissante de différents segments de la société dans ce combat pour venir à bout du chômage, du sous emploi et de la pauvreté.

Oui la question de la lutte contre le chômage doit mobiliser toute la nation. Elle doit mobiliser nos énergies.

Nous devons construire un consensus national autour de la nécessité de trouver des solutions à la problématique de chômage.

Cette préoccupation doit transcender nos convictions politiques respectives pour fédérer nos efforts et nos énergies.

Nous devons refuser de considérer le chômage comme une fatalité.

Nous devons croire en nous et considérer le chômage, notamment celui des jeunes, comme un défi à notre portée que nous sommes capables de relever.

En faisant preuve d’imagination et en rénovant nos méthodes de travail, nous pourront venir à bout du fléau des temps modernes que constitue le chômage.

Mesdames, Messieurs,

Comme vous le savez, le Plan Sénégal Emergent (PSE) constitue notre cadre de référence économique à l’horizon 2020.

Ce programme qui vise à projeter notre pays vers l’émergence économique, accorde une grande importance au développement social du capital humain.

Dans ce cadre, pour améliorer l’employabilité de nos concitoyens, nos allons promouvoir un enseignement supérieur de qualité, adapté aux exigences de l’économie moderne, ouvert sur les technologies et l’innovation.

Cette formation sera dispensée dans les universités de dernière génération intégrant tous les nouveaux métiers.

Mais d’ores et déjà, j’ai fait de la question de l’emploi une priorité de premier ordre.

Dans ce cadre, le Gouvernement a pris plusieurs initiatives

C’est ainsi que la Convention Nationale Etat Employeurs, signée en avril 2000, qui vise à faciliter l’insertion des jeunes à travers un mécanisme de partage des charges entre l’Etat et l’entreprise va être réactivée.

Cette convention qui vient d’être évaluée va être élargie aux ONG et aux entreprises du secteur informel qui ont manifesté leur intérêt à son égard. Le nouveau projet qui va plus coller aux besoins et réalités des entreprises permettra d’ouvrir plus de portes de travail au profit des jeunes.

De même, dans le cadre de l’amélioration du cadre institutionnel du marché de l’emploi, des mesures importantes ont été prises.

En effet, après la création de l’Agence Nationale de promotion de l’Emploi des Jeunes, l’Agence Nationale de la Main-d’œuvre, principal service public de l’emploi au Sénégal a été redynamisé et prend aujourd’hui de plus en plus d’importance sur le marché.

Très bientôt, pour une gestion de proximité de la demande, nous allons étendre ses actions aux régions, à travers des contrats d’objectifs avec les inspections régionales du travail.

La question de l’information sur le marché du travail constitue également une préoccupation pour les autorités. Le Sommet de Ouagadougou sur l’emploi et la pauvreté l’a relevé et a insisté pour que soit améliorée la comptabilité sociale sur les créations d’emploi par les différents acteurs du marché de l’emploi.

Dans ce cadre, une étude de mise en place d’un Observatoire de l’emploi a été lancée. Sa mise en place  permettra de mieux prendre en charge cette question vitale pour le pilotage

En outre, la mise en œuvre de programmes intensifs en main d’œuvre permettra de soutenir la croissance économique et de sortir de la pauvreté d’importantes couches de la population à travers la création d’emplois et la distribution de revenus.

Mesdames, Messieurs,

Face aux défis que constituent le chômage, le sous-emploi et la pauvreté, le gouvernement déploie déjà des ressources importantes, à travers des programmes visant à réduire le sous emploi en milieu urbain et en milieu rural, par la diversification et la consolidation des activités.

L’Etat a également mis en place des instruments tels que le FONGIP, le FONSIS et la BNDE pour appuyer et financer les porteurs de projets viables.

Le secteur privé, pour sa part, joue également sa partition dans la croisade contre le chômage des jeunes.

Ce Forum du premier emploi en est une parfaite illustration qui apporte des réponses appropriées à des problèmes bien particuliers de l’insertion des jeunes diplômés dans la vie active.

Il offre un espace et un moment de rapprochement entre l’offre et la demande de travail, avec une préparation des demandeurs d’emploi à une relation efficace avec l’entreprise grâce à un coaching sur les techniques de recherche active d’emploi.

Ce coaching aide les jeunes diplômés à la recherche de leur premier emploi à se positionner comme « offreur de compétences » et non comme demandeur d’emploi simplement ; ce qui est une attitude plus valorisante face à l’entreprise qui recherche des compétences utiles au renforcement de sa posture compétitive.

Mesdames, Messieurs,

Mon Gouvernement soutient ce forum qui s’institutionnalise et prend une place prépondérante dans le paysage promotionnel de l’emploi des jeunes, à l’instar de la semaine nationale de l’emploi.

Il convient d’en remercier Monsieur Mbagnick DIOP, le Président du Mouvement des Entreprises du SENEGAL – MEDS qui a fait preuve d’esprit d’entreprise dans un domaine à la charnière de l’économique, parce qu’il s’agit de compétences et de qualifications ayant une valeur économique, et du social, parce qu’il s’agit de lutter contre la pauvreté en facilitant l’accès à l’emploi. Nous le félicitons ainsi que tous les membres du MEDS.  Avec constance depuis 14ans, le MEDS a fait de l’emploi des jeunes une de ses  actions majeures en permettant à des milliers de jeunes diplômés de s’insérer dans la vie socio professionnelle.

Le Secteur Privé apporte également sa contribution appréciable à ce chantier, à travers le Réseau d’Insertion Professionnelle des jeunes diplômés qui a permis de placer près de 1000 jeunes en stages pré embauche et l’introduction de la formation à l’esprit d’entreprise dans quelques établissements de formation professionnelle.

On le voit, l’Etat, comme ses partenaires du privé, déploie des efforts importants pour faciliter l’accès des jeunes à leur premier emploi.

Mesdames, Messieurs,

Les résultats restent encore en  deçà  de l’ampleur du défi mais nous sommes sûrs qu’avec l’engagement et la mobilisation de tous, nous pouvons  vaincre le chômage.

Il  y a des facteurs qui dépendent des jeunes et qui renvoient à la confiance en soi, à l’autonomie, la volonté de savoir et de réussir.

Il  y a des facteurs qui dépendent de l’Etat. Il s’agit de la politique de l’enseignement général, et, en particulier, de la formation professionnelle, qui reste encore distante des enjeux et objectifs de la politique de l’emploi.

Des réformes sont entreprises dans ce secteur qui devrait tendre vers une plus grande efficacité du système en termes d’insertion de ses produits dans le secteur productif. Une large part des solutions aux problèmes de chômage des jeunes  diplômés viendra de ce système.

Il s’agit aussi des déficits réels  du dispositif national d’orientation scolaire et professionnelle aujourd’hui dominé par le Centre national d’orientation scolaire et professionnelle. Il faut reconnaître que sans un tel dispositif qui soit opérationnel avec des ressources importantes à la hauteur des enjeux, les effets des efforts consentis pour lutter contre le chômage des jeunes diplômés resteront limités.

Mesdames, Messieurs,

Les considérations qui précèdent n’épuisent pas la problématique du chômage des jeunes. Loin s’en faut. Nous avons surtout voulu porter une analyse sur le marché du travail pour mieux construire les solutions à y apporter.

Je souhaite plein succès à cette importante manifestation et déclare ouverte  la treizième édition du Forum du premier emploi.

Je vous remercie de votre aimable attention.

MEDS

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