«L’économie sociale et solidaire est une réponse aux start-up» Edition 2019

Le Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a présidé hier la deuxième édition du Salon des Start-up du Cercle des jeunes entrepreneurs du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDS). Pour le président des jeunes entrepreneurs du MEDS, Matar Faye, cette rencontre est devenue le rendez-vous annuel de la jeunesse sénégalaise, avec les entrepreneurs ou auto-entrepreneurs. «La 2e édition de ce salon nous a permis de mesurer l’attente des jeunes et des femmes autour d’un tel cadre qui permet à ses participants d’échanger entre eux et de recueillir aussi de nombreux avis d’experts et de professionnels de l’entreprenariat », dit-il. Et de renchérir : « Elle nous permet de développer notre partenariat avec l’Etat pour accélérer les processus de création d’entreprises de la part des jeunes diplômés ou professionnels, mais aussi pour développer et pérenniser les jeunes et micro-entreprises sénégalaises ».

Toutefois, il souligne que malgré l’appui constant du MEDS, les jeunes entrepreneurs font face à des difficultés qui compromettent le développement de leurs entreprises. Il s’agit pour lui la faible structuration de leurs entreprises, un déficit en moyens financier et humain, une faible capitalisation de leurs entreprises, des difficultés d’accès au marché, des problèmes de confiance face à des clients ou à des banques, et une faible optimisation du dispositif actuel d’accompagnement de l’Etat. « Une situation qui entretient à ce jour les mauvais résultats enregistrés au niveau du segment des jeunes entreprises, avec un taux élevé de mortalité de nos entreprises et une évolution de croissance très faible pour celles encore existantes », fait-il noter. D’après une étude, au Sénégal, plus de 60% des entreprises disparaissent avant leur 1èranniversaire, au moment où en Afrique du Sud, 80% d’entre elles fêtent leur 5ème anniversaire.

Pour le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, le démarrage d’une entreprise reste sans doute la phase la plus difficile pour une start-up, eu égard notamment à l’absence de solutions de financements adaptées. « En effet, les questions de financement demeurent à l’évidence, pour beaucoup de jeunes, un sujet d’inquiétude. Selon une étude Proparco, 87% des jeunes entrepreneurs en Afrique estiment que l’accès aux financements est très difficile. Malgré les efforts fournis, force est de constater que la problématique du financement des initiatives des jeunes se pose encore avec acuité », martèle le Ministre. Et de poursuivre : «en effet, face aux problèmes économiques et sociaux engendrés par la crise devant la rareté des ressources publiques et face à l’inadaptation des solutions de financement proposées par le système bancaire, il est nécessaire d’imaginer d’autres modèles entrepreneuriaux à même d’apporter des réponses durables. Le modèle entrepreneurial de l’économie social et solidaire pourrait constituer une alternative pour les start-up sénégalaises ». Il s’agit, selon elle, d’un modèle caractérisé par une vision d’utilité sociale plus que par la recherche d’un gain en rassemblant des personnes autour de valeurs de solidarité et de démocratie. « Parce qu’elle est caractérisées de richesses, parce qu’elle est une économie du lien plutôt que du bien, l’économie sociale et solidaire peut être un modèle alternatif d’entreprenariat », renseigne-t-elle.  Avant d’annoncer le financement de 50.000 micro-entreprises, ce qui  pourrait générer 25.000 nouveaux emplois  d’ici à 2022.

MEDS

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