OLIVIER BOUCAL, Ministre de la Fonction Publique : « L’économie endogène ne doit pas avoir une démarche bancale voire unijambiste… »
Président la 23e session des assises économiques annuelles du MEDS, le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal est d’avis que l’économie endogène ne doit pas avoir une démarche bancale voire unijambiste, avec comme seul support le secteur public et privé national.
Revenant sur le thème des assises, le ministre de la Fonction publique, est d’avis que « son opportunité révèle son caractère lancinant tant son acuité rivalise avec son actualité en raison de l’orientation des nouvelles politiques publiques de l’Etat du Sénégal depuis le changement de régime intervenu en mars dernier ». Et de poursuivre : » Si la longévité et la stabilité sont les caractéristiques majeures d’une institution, on peut gager que le MEDS en est une. Le rôle combien important qu’il joue dans l’univers socioéconomique national est sans conteste. Ce résultat, il le doit à une équipe professionnelle et dynamique, dirigée par le Président Mbagnick Diop ».
De son avis, l’action gouvernementale s’adosse globalement dans l’endogénéité qui ne saurait être traduite par un repli sur soi mais par une préférence nationale, avec une réelle dose d’ouverture. » A travers cette approche, l’analyse portera sur le rôle de l’Etat, interventionniste ou abstentionniste, et celui du secteur privé (national et international) à travers une vision nouvelle, conciliante et objective, avec comme seul bénéficiaire, le Sénégalais ». Ces assises sont une l’occasion de poser un diagnostic froid et lucide sur l’idée de souveraineté économique avec toutes ses déclinations allant de la monnaie à la finance, de l’artisanat à la culture, de l’industrie au numérique, de l’alimentaire à l’humain, entre autres », souligne-t-il. Il rappelle le Gouvernement a mis en place « une nouvelle vision, progressiste mais radicale, qui repose sur cinq piliers essentiels à savoir un renouveau institutionnel et un engagement africain, une économie endogène et une souveraineté alimentaire, un capital humain à la hauteur de nos ambitions pour une meilleure qualité de vie, la promotion de l’innovation avec le développement de la science, de la technologie et des infrastructures durables et une sécurité nationale pour un secteur touristique performant ».
Le ministre de la Fonction publique renseigne qu’avec la très proche exploitation des ressources pétrolières et gazières, une approche nouvelle s’impose. « Le Gouvernement initie des politiques et stratégies idoines portant non seulement sur l’exploitation, mais sur la gestion et surtout sur les retombées des ressources naturelles au bénéfice exclusif du peuple sénégalais d’abord. En raison de ses multiples richesses, diverses et variées, le Sénégal est en mesure de bâtir une économie endogène basée sur un écosystème favorable avec une démocratie exemplaire, un Etat protecteur et un secteur privé entreprenant.
Les atouts sont réels et la volonté politique existe. Il ne reste que la convergence des idées et l’effectivité de actions publiques pour que la souveraineté économique soit non plus un objectif mais crédo de toute politique de développement de l’Etat du Sénégal », rassure-t-il.
Olivier Boucal reste convaincu que ses assises de haute facture, des pistes seront empruntées pour asseoir une économique endogène durable. » Les nouvelles autorités étatiques suivent, avec la plus grande attention, les travaux de cette 23 édition. Les espoirs qu’elles suscitent sont immenses et c’est pour cette raison que les conclusions sont vivement attendues pour contrer les dysfonctionnements de l’économie nationale nés des chocs internes et exacerbés par des crises exogènes », déclare-t-il. Pour le ministre, cette économie endogène ne peut pas et ne doit pas avoir une démarche bancale voire unijambiste avec comme seul support le secteur public et privé national. « Cela exige aussi une bonne symétrie entre l’endogénéité et l’ouverture. L’international y a sa place.
NGOYA NDIAYE