Rencontre entre le PM et le secteur privé : Les propositions fortes du MEDS

Rencontre entre le PM et le secteur privé : Les propositions fortes du MEDS

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a rencontré ce mercredi une délégation du secteur privé national composée du MEDS, du CNP, du CNES, de l’UNACOIS et du  Club des investisseurs du Sénégal. Cette rencontre a été l’occasion pour les acteurs économiques de réaffirmer leur volonté d’accompagner l’action du gouvernement dans un esprit de partenariat constructif.

Le président du MEDS, Mbagnick Diop a annoncé devant le Premier ministre Ousmane Sonko, la ferme volonté du secteur privé sénégalais à jouer pleinement sa partition dans le cadre de la Stratégie Nationale de Dévelo2029, ainsi que le Plan de Redressement Economique et Social – PRES.

Lors de son intervention qui a tourné autour de 5 points, le président du MEDS a fait de l’organisation et Structuration du Secteur privé sénégalais pour son développement à tous les étages, de la contribution du MEDS aux 6 thématiques, du Plan de développement du secteur privé sénégalais arrimé aux politiques publiques de développement, du Développement du partenariat entre l’Etat et le secteur privé.

Le MEDS préconise la mise en place d’une Coordination nationale unique et plurielle de tous les acteurs économiques du pays et l’encadrement et orientation des structures membres de la Coordination nationale. L’organisation patronale a plaidé pour la désignation de points focaux pour les concertations avec l’état et ses structures rattachées.

Le patron du MEDS a demandé à ce que le secteur privé soit associé aux projets éventuels de prise de parts de l’état au sein de certaines entreprises ou projets. Mais aussi, a-t-il demandé à l’Etat à encourager et accompagner les investisseurs sénégalais aux opérations d’investissement, notamment pour le financement.

Réformes structurantes pour l’investissement privé

Il a invité le secteur privé local à structurer des projets d’investissements dans les différents programmes de l’état. Mais aussi accompagner les porteurs de meilleurs projets pour former de grands champions nationaux. Mieux, fixer des conditionnalités particulières aux investisseurs locaux bénéficiaires d’un concours de l’état, dans le cadre du développement de l’employabilité des jeunes et de la promotion de l’emploi durable.

Risques et contraintes

Le président du MEDS a fait état des contraintes et obstacles que rencontre le secteur privé. Il s’agit notamment des difficultés liées à des procédures administratives contraignantes, la pression fiscale et douanière forte pour les entreprises, les difficultés d’accès aux marchés nationaux et internationaux. Ce n’est pas tout. Le secteur privé sénégalais fait face à une faiblesse du capital humain au Sénégal, à des difficultés d’accès au financement avec un dispositif prudentiel actuel au sein de l’UEMOA est très contraignant et des difficultés d’accès à l’information économique. Quant aux risques, il y a les fluctuations permanentes au niveau du marché mondial, l’instabilité économique mondiale et la dérégulation du commerce mondial.

Les propositions du MEDS

Le MEDS propose une meilleure structuration des projets dans les différentes filières à travers la nouvelle Coordination du Secteur privé sénégalais et dans le secteur du numérique à travers la nouvelle Coordination du Secteur privé sénégalais. Quid de la fiscalité et Douane ?  Le MEDS propose que les résultats des concertations actuelles entre l’administration fiscale et douanière et le secteur privé soient versés dans le présent mémorandum.

Pour une stratégie d’investissement fort de la part des entrepreneurs locaux, le MEDS propose le lancement des obligations et « sukuk » d’entreprises accessibles aux investisseurs institutionnels et à la diaspora. Et la mise en place des mécanismes de garantie ciblée pour promouvoir et sécuriser les investissements privés. « Donnons aux Sénégalais la possibilité d’investir directement dans le cadre de la nouvelle politique de relance économique », recommande le président du MEDS. Mais surtout plaide-t-il, “Sauver la trésorerie des PME, c’est sauver l’emploi et l’innovation locale.”

Le MEDS recommande également la mise en place des contrats d’achat garantis (offtakes) dans 5 secteurs : agriculture, élevage, matériaux de construction, pharmaceutique, textile- habillement. Mais aussi le développement des clusters agro-logistiques avec hubs frigorifiques et entrepôts modernes pour réduire les pertes agricoles et la transformation de nos importations en production locale pour renforcer notre souveraineté.

Valoriser l’épargne populaire et de la diaspora

Le MEDS propose l’émission d’une Note “Diaspora CoDev” adossée à des projets concrets (hôpitaux, marchés modernes, centres logistiques). Lancer des sukuk thématiques pour financer l’énergie, l’eau et l’agro-industrie. Créer une plateforme digitale unique pour permettre à chaque Sénégalais, où qu’il soit, de souscrire facilement. « La diaspora est un investisseur naturel de notre avenir. Donnons-lui des instruments sûrs et transparents », fait remarquer le MEDS.

Pour conclure, le Président du MEDS a indiqué que le secteur privé national n’est ni spectateur, ni sous-traitant dans l’économie nationale. “Il devra assurer un rôle de premier plan dans le cadre de la politique de redressement économique, dans le respect des règles d’éthique et de transparence”.

 

MEDS

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