Les enjeux de l’intégration : quelles perspectives pour l’entreprise sénégalaise ?

Une analyse fine des grands agrégats macro-économiques renvoie de plus en plus à une réflexion et à des interrogations sur la mondialisation.

De nos jours, l’économie s’est mondialisée et ses grands paradigmes consacrent des notions telles que compétitivité, croissance, ouverture des marchés, marché commun ou intégration.

Désormais, il parait peu pertinent d’envisager des politiques de développement à l’échelle des micro-Etats caractérisés pour la plupart, à  tout le moins pour les pays pauvres ou en voie d’émergence, par l’étroitesse de leurs frontières, la petite taille de leur marché et leur part insignifiante dans le commerce mondial.

Certains actes posés ensemble par des Etats obéissent à cette logique de globalisation : Union Européenne, accords du Gatt, Organisation Mondiale du Commerce (OMC), G8, accords de Lomé et de Cotonou, Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), perspectives d’accords entre des pays du Maghreb (Tunisie, Maroc) et l’UEMOA etc.

En Afrique, les échéances majeures qui se profilent à l’horizon, quasi-imminentes, portent sur la finalisation des négociations sur les accords de Cotonou avec l’Union Européenne dont l’entrée en vigueur était initialement prévu le 1er Janvier 2008, la révision du Tarif Extérieur Commun (TEC) de l’UEMOA et son extension à tous les pays de la CEDEAO dont également l’entrée en vigueur est prévue le 1er Janvier 2008.

Aujourd’hui le constat est fait que l’essentiel des négociations ont été menées au niveau étatique (conférence des ministres, conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement,  Commission de l’UEMOA) avec une implication moindre du secteur privé qui fait part de temps en temps et de façon désorganisée de ses réflexions dans le cadre des Comités Nationaux de l’Union sans être sûr que ses préoccupations soient prises en compte avec quelques incursions timides dans les débats à Ouagadougou organisés par la Commission de l’Union.

Il s’avère ainsi nécessaire, que le secteur privé soit plus proactif et prenne davantage conscience des enjeux majeurs des modifications en  vue, des règles du commerce, des échanges et de la concurrence pour l’Entreprise pour sa mise à niveau. C’est dire toute l’importance de rechercher une démarche harmonisée basée sur une  réflexion commune de tous les acteurs privés pour  identifier les avantages et inconvénients sur la révision du TEC – UEMOA, la migration de ce TEC vers un TEC- CEDEAO avec l’analyse des propositions des pays non membres UEMOA, et les négociations en cours avec le Maroc.

L’objectif principal de ces concertations sera de produire un document à l’attention des autorités nationales, sous-régionales et régionales qui reflète de façon claire et précise les positions du secteur privé pour  favoriser l’investissement, la compétitivité et la croissance de l’Entreprise sénégalaise dans ces schémas d’intégration. La démarche sera d’abord nationale pour faciliter l’harmonisation des  positions mais devrait être plus tard  sous-régionale voire régionale.

Pour des échanges fructueux, devront être invités à ces travaux l’ensemble des organisations patronales, le  Comité National UEMOA qui représentera les pouvoirs publics avec le Ministère des Finances, de L’Industrie et celui du Commerce, la Commission de l’UEMOA,  l’Union Européenne, les Missions Economiques de  l’Ambassade du Royaume du Maroc, l’Agence Nationale de la BCEAO, l’APIX-SA, le FPE, l’ADEPME, l’Agence pour la Promotion des Exportations (ASEPEX), le Comité National du Dialogue Social (CNDS), les institutions de financement, les banques, les partenaires au développement, les universitaires de la faculté des Sciences  Juridiques, d’Economie et de Gestion…

Les débats pourront être structurés autour de cinq sous thèmes :

1 : ANALYSE DU TEC UEMOA ;

2 : Migration du TEC UEMOA vers TEC CEDEAO ;

3 : Etat des négociations  UEMOA-MAROC ;

4 : Accords de partenariat économique UE-ACP ;

5: Bonne Gouvernance et Développement ;

6: Les TIC comme outil d’information ;

7: Résultats Attendus ;

Les résultats attendus sont :

  • une meilleure sensibilisation des décideurs économiques et des pouvoirs publics;
  • une meilleure connaissance, par les entrepreneurs, des divers instruments d’intégration économique dans notre région;
  • une mise à profit optimale des outils d’intégration pour la conquête de nouveaux marchés;
  • une meilleure prise en compte des réalités de l’entreprise dans l’élaboration des textes et documents d’intégration;

A la fin des travaux une synthèse globale sera faite qui servira de déclaration du secteur privé, mettant en exergue les enjeux de  l’intégration dans tous ses aspects et les opportunités ou menaces  réelles dans chaque secteur d’activité pour l’Entreprise sénégalaise.

MEDS

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